Notre arrivée à Arequipa, au sud du Pérou s’est faite après une nuit de bus un peu difficile à 7h et demie du mat. On négocie une chambre pour 10 eules et on part se sustenter de manière ripailleuse au marché couvert. On y goûte le Chicharron, viande de porc précuite et réchauffée bien tendre au coeur et craquante sur les bords, délicieux. Après ça, un jus frais et un sandwich d’avocat-oignons-tomates (a-t-on déjà dit que les avocats depuis le nord du Chili et la Bolivie sont si bons et abondants?) on se sent presque requinqués de la nuit de bus.
L’après-midi, on visite la ville, sa belle Plaza de Armas et ses nombreuses rues aux bâtiments en pierre blanche. En effet, Arequipa, « la ville blanche » est très réputée pour son architecture coloniale en pierre volcanique de couleur blanche, la silla. La cathédrale notamment sur la place centrale vaut son pesant de cacahuètes. On se fait plaisir le soir dans un des nombreux restaurants que compte la ville, le Zig Zag, qui nous propose une fondue Alpandine qu’on a du mal à refuser! Un régal!
En levant la tête sur la place, on aperçoit une drôle de structure sur le toit d’un institut culturel. il s’agit d’une cabane construite par 2 français dont c’est le thème de voyage. Ils nous invitent pour le vernissage qui aura lieu le lendemain soir, parfait!
Le lendemain, on part visiter une des attractions majeures de la ville, le couvent de Santa Catalina, une véritable ville dans la ville, qui accueilli dès le XVIe siècle des religieuses Espagnoles plutôt aisées. En effet, ce couvent avait la réputation d’accueillir les femmes de grandes familles des colons et les règles en étaient parfois chamboulées (moins strictes…). Là aussi des allées, murs et chapelles en pierres blanches mais colorées avec des pigments naturels rouges, bleus ou jaunes. Très jolie et intéressante visite.
Le lendemain, départ aux aurores (5h) pour Cabanaconde, petit village perché à 3300m d’altitude en haut du cañon de Colca, un des plus cañon les plus profonds au monde. Après 6h de bus assez éprouvantes (pistes, musique péruvienne, etc.) on arrive enfin à destination. On décide de déjeuner avant de partir, ce qui nous amène chez Vladimir qui tient un hostel/restau à consonnance française. Au final il n’y a pas de français du tout mais un repas très correct et des conseils plus qu’utiles pour notre marche de l’aprem et du lendemain.
On part donc vers San Juan de Chuccho, le premier village en bas du ravin de l’autre côté du rio Colca. Ça descend beaucoup, vite et au soleil. Assez agréable, sauf qu’on aperçoit le chemin qu’il faudra suivre pour remonter et qui a l’air coton… On profite quand même du paysage qui s’offre à nous, peu commun : des flancs de montagne à pic des 2 côtés du rio qui passe tranquillement au fond. On passe San Juan, et continue en remontant un peu l’autre versant pour arriver au museo de Malata, où Vladi nous a conseillé de passer la nuit. Super conseil, on y est très bien accueillis avec un repas simple et délicieux et des lits potables.
On se (re)couche tôt pour (re)partir aux aurores le lendemain : la remontée s’annonce coriace et il vaut mieux la faire avant que le soleil ne tape trop. On descend de Malata jusqu’au rio et on commence à apercevoir le chemin en lacets qui nous attend pour la remontée… En bas, au niveau du torrent, un genre de mini village s’est installé formant un oasis pour les marcheurs désireux de se poser ou dormir avant d’entamer la montée. Très joli mais on s’y attarde pas, faut entamer! On se trouve alors à environ 2100m d’altitude et doit retrouver Cabanaconde tout en haut (3300m pour ceux qui ont oublié). C’est parti pour 2h30 de montée. La première heure et demie se passe plutôt sans encombre, les jambes suivent et le soleil n’est pas trop agressif. Par contre la dernière heure, les pauses se succèdent de plus en plus en vite, la flotte vient à manquer et les cuisses tirent de plus en plus. Le rio rapeticit au bas du cañon et on croit sans arrêt voir le sommet pas loin mais ce sont des illusions. On s’accroche et on finit par y arriver! On rejoint le restau de la veille, notre QG de Cabanaconde, où on se réhydrate, et désaltère abondamment, on se fait servir un plat de poulet, et on repart pour les 6 heures de bus dans l’autre sens, de 14h à 20h, épiques elles aussi!
À l’hostel à 21 heures, on se fait une bonne nuit récupératrice et le lendemain on se prépare tranquillement pour prendre le bus direction Pisco. Encore une nuit dans le bus, super!
PS : On est officiellement à Lima.
J’adore le couvent et je me verrais bien méditer là quelques jours. Très zen, l’ambiance.
Pour le canyon par contre, je ne suis pas preneuse et bravo à vos exploits sportifs. Merci encore pour ces beaux voyages que nous faisons par procuration grâce à vous deux.
Besitos à vosotros dos…
Magnifico.
Bisous bisous cousine ido
J’ai pensé a vous en sirotant du maté dans un resto vénézuelien ce week end !
Et bien moi le couvent me plaît bien .Les photos sont magnifiques bonne suite …. en Bretagne on a chaud .Bises à vous deux .
les man accordent chelou :) joli
Bien sûr!