Comme conseillé par nos amis Camille et Thomas rencontrés à Medellin et dont le blog est sympa à visiter, on est parti 6 jours dans la jungle pour un trek vers la Ciudad Perdida, la cité perdue bâtie par les indiens Tayrona bien avant l’arrivée des Spaniards.
Cette cité se trouve à 24 km du bout de la dernière piste que seuls les bons 4×4 peuvent emprunter. Elle mène au pueblo de départ qui s’appelle Machete Pelao car les conflits se réglaient à coup de machettes au temps des cartels de drogue. Un bon almuerzo ici en faisant rapidement connaissance avec la vingtaine de personnes qui nous accompagne et on fixe les derniers détails comme la durée souhaitée du trek. Ça peut être 5 ou 6 jours et nous on choisit 6 (c’est ce à quoi on s’attendait et c’est le même prix). Ça fait qu’on ne sera que 6 sur la fin du trek.
On se rend compte de l’habitude des guides à gérer la logistique (ballots de nourriture sur des muleset sur leurs épaules) et à marcher en bottes dans la chaleur. Nous on prend chaud dès le départ et heureusement, il y a une « piscine » dans le rio au bout d’une grosse demie-heure de marche.
La première journée fut, et c’est assez notable, notre seule marche sous la pluie. En effet, une demie heure après notre baignade et dans les premières pentes, il a commencé à pleuvoir, comme environ tous les aprems les autres jours. Mais là-bas, la pluie c’est intense: ça tombe à grosses gouttes chaudes et pendant un bout de temps. Les torrents, et c’est d’ailleurs un danger important, peuvent grossir et forcir très (très) rapidement, même s’il ne pleut pas forcément à l’endroit où on est.
On découvre donc notre premier camp après 3h heures de marche et des affaires déjà trempées. On découvre aussi l’organisation dans ces campements sommaires où les cuistots nous mitonnent du riz principalement avec des viandes en sauce, des bananes plantain, des fruits et des légumes. Les hamacs sont tous avec moustiquaire intégrée et ils sont bien proches les uns des autres.
La nuit en hamac passe assez bien. Couchés tôt et donc réveillés avec le soleil, on petit-déj vite fait et c’est parti pour 3 bonnes heures de marche. On traverse pas mal de fois le torrent qu’on remonte sur la route pour se rafraîchir. On rencontre aussi les populations indigènes qui vivent dans la jungle avec très peu de moyens dans des huttes en bananier et palmier. Ça nous fait arriver au camp 2 assez tôt mais au moins on évite les grosses chaleurs et les pluies de l’aprem. On est vraiment en pleine jungle à ce moment là: plus de groupe pour un minimum d’elec, l’eau vient du torrent, on cuisine au feu de bois mais on a le droit à des matelas pour cette nuit! On arrive pour le déjeuner et on a donc une aprem entière pour profiter du lieu. Une baignade avant la pluie puis sieste et jeux de cartes jusqu’au dîner à 18h30. Il fait déjà bien nuit et on va assez vite se coucher.
Le troisième jour, on se lève encore plus tôt (6h) pour un peu plus de marche jusqu’au camp numéro 3, situé aux pieds (1 km à vol d’oiseau) de la Ciudad Perdida. On s’enfonce encore plus au cœur de la jungle, les bananiers sont partout et on traverse encore et encore le torrent. La faune et la flore sont vraiment magnifiques: des insectes partout, plantes multicolores et des arbres énormes qui nous font de l’ombre.
On arrive vers midi pour se sustenter de burgers jungles à base de charcut’ pas terrible et de petits légumes. On a tellement faim qu’on en prend deux puis encore café sieste pluie jeux de cartes dîner. A noter la présence au camp de militaires colombiens qui assurent une présence de l’état dans une région autrefois dangereuse (guerilla, paramilitaires…).
Jour 4: Lever aux aurores encore une fois. C’est la plus grosse journée et il nous faut donc partir dès le soleil levé. Après avoir marché une bonne demie heure, on traverse le rio une nouvelle fois et on se retrouve en bas d’un escalier ancien caché par la végétation. C’est le début des 1200 marches qui amènent à la Ciudad Perdida. Niveau physique, on a pas eu trop de souci, on commence à être affutés depuis 4 mois qu’on baroude. Mais il fait quand même très chaud et surtout humide du coup on suinte comme il faut dans la montée mais ça vaut clairement le coup. On découvre en haut une véritable ville où les rues sont des escaliers et les anciennes maisons des terrasses. C’est magnifique mais on voit surtout que seulement une petite moitié du site est aujourd’hui visible, le reste étant encore sous une végétation très dense (arbres, lianes et mousses surtout). On arpente donc les vestiges de cette cité précolombienne magnifique et on écoute les quelques explications données par nos guides. Il y a un quartier plus religieux, un quartier plus « artisanat », un endroit pour tailler les pierres, etc… La visite nous prend deux bonnes heures après quoi nous abordons la descente. Les escaliers sont hyper glissants et étroits et on évitera de peu de bonnes chutes!
Et c’est parti pour le chemin retour, on rebrousse chemin en somme. Pas forcément le plus marrant mais on se lasse pas des paysages et on les voit dans l’autre sens :) On mange le midi à notre retour en camp 3 (le cuistot est resté au camp et notre déjeuner est tout prêt quand on débarque. Une bonne heure de pause et on repart direction le camp 2 en début d’aprem. On a de la chance, la météo a l’air clémente ce jour là et la pluie attendra qu’on arrive vers 16h pour tomber de plus belle.
Les deux derniers jours, on est donc plus que 6 du groupe de départ à décider de prendre plus de temps sur le retour et retourner tranquillement vers le village de départ. Un couple d’Anglais et un d’Américains nous accompagnent et les deux dernières marches se font sans trop de souci, comme au début mais à l’envers! Par contre les moustiques ont bien fait leur boulot et la multiplication des boutons malgré les protections et autres moustiquaires nous fait quelques fois rager: impossible de pas se gratter, ça démange trop!
Et voilà, six jours de trek, certes pas des marches très longues mais une chaleur et une humidité éprouvante mais surtout des images encore plein la tête, de bonnes rencontres et une super expérience.
On en a profité pour mettre à jour le Gwenn Ha Du.
Great great great!
C’est bien les gars de tenir la distance et de continuer le blog. j’imagine que c’est un peu de boulot mais vos lecteurs sont heureux de pouvoir continuer à suivre vos pérégrinations et je suis sûr que dans quelques mois ou années vous serez heureux de vous remémorer tout ça et d’avoir une canne pour votre mémoire. Et les photos sont toujours très belles.
Take good care of you two
Beeyyyyyyychoeeeeese!
Très très bon les kallach, vous en avez ramené ?
Les castors lapons sont ils hermaphrodites ?
Amis bretons Bonjour !!
Chapeau pour la Ciudad, content que ça vous ait plu.
La photo du papillon est incroyable ! On voit que vous n’avez pas oublié
le gwenn ha du : Bien joué ;)
De notre côté, on a dominé le Cotopaxi (5897 mètres) en Equateur… et cette fois, on a pas oublié le gwenn ha du.
On vous souhaite plein de bonnes choses à Montréal !
Rendez vous à Loudéac pour une revanche à la belote :)
Faites gaffe de pas vous choper la dengue non plus !
Sympa le serpent : il n’était pas venimeux ?
Le serpent si il était hyper trash ! Le guide a halluciné quand les touristes l’ont appelé et qu’ils étaient à moins d’un mètre en train de prendre des photos… Il l’a tué direct avec son bâton !