Nous voilà au Vietnam et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on a retrouvé le vrai dépaysement si précieux dans les voyages. Et nous voilà aussi avec Jérôme que l’on retrouve directement à notre arrivée à l’aéroport de Ho Chi Minh. Bien cool de le revoir encore bien loin de la France, surtout que sa décision de finir ce voyage avec nous a été prise il y a peu de temps ! Et puis Ho Chi Minh c’est aussi Jean, installé depuis plus de trois mois et qui nous a accueilli comme des rois dans son quartier (district 1). Bref, des copains et des coins à découvrir, parfait. Qui plus est, dans un pays communiste, le premier depuis le début de notre périple.
Commençons par cette première soirée près de chez Jean car elle nous a permis de nous mettre direct dans le bain. On débarque de l’aéroport en taxi avec un chauffeur fan de notre barbe et qui nous sort dès les premières minutes le cliché (malheureux…) de ce coin du globe : « Boum Boum 10$ ». Il nous enfle un petit peu sur le prix de la course à négocier dollar après dollar mais nous dépose finalement à bon port, chez Jean qui nous attend devant sa porte. On va dîner dans sa « cantine du soir », un petit restaurant de quartier (non alimenté en électricité ce soir là) où l’on découvre les sourires des Vietnamiens et la bouffe succulente : fruits de mer, poissons, légumes variées et riz collant délicieux. On finit la soirée sur sa terrasse avant de rejoindre notre hôtel, à deux pas de chez lui.
Le lendemain, on décide de partir directement en moto ride vers le delta du Mékong, destination prisée des voyageurs mais on prend l’option locale en louant des motos et on suit un itinéraire bien étudié par Jean avant notre arrivée. Cette décision va nous permettre de voyager sans croiser un seul touriste sur les trois jours d’excursion. Le départ est épique, sous une grosse pluie (fin de la saison des pluies ici…), avec nos ponchos et nos casques funky vissés sur nos têtes. La sortie de la ville se fait avec une véritable nuée de scooters et motos et il faut un peu se battre pour passer les carrefours et les feux. On récupère l’autoroute (ne vous fiez pas au nom, il s’agit d’une 2×2 avec des gens à contre-sens, des scooters partout et des gens qui traversent n’importe quand, n’importe où !). Et on se retrouve assez vite avec les ponchos déchirés et de l’eau qui noie pratiquement nos bécanes : épique ! À chaque intersection, on s’arrête pour demander notre route et les gens, toujours très gentils nous expliquent par signe les routes à suivre pour rejoindre notre première halte : Sa Dec. Juste avant la ville, on passe le pont My Thuan qui enjambe un bras du Mekong : premier aperçu de ce fleuve énorme qui transporte des quantités impressionnantes de limon et dont les activités maritimes (industrie, pêche ou tourisme) apportent une certaine effervescence à ces vastes étendues d’eau. On galère ensuite à trouver un hôtel qui veut bien nous accueillir alors que n’avons pas tous notre passeport (deux sur quatre sont restés chez le loueur de motos…). On trouve finalement de quoi passer la nuit grâce à deux vietnamiens que l’on suit en scooter dans les rues de Sa Dec. La bâtisse est imposante mais semble vide, les chambres sont rustiques mais le personnel adorable, comme d’habitude maintenant.
Petit-déjeuner mythique dans une salle des fêtes remplies de déco kitsch à souhait (mariage prévu le lendemain) et on repart sur les routes direction Bén Tre, en plein dans le delta. Les routes sont plus petites que la veille et les décors encore plus jolis. En plus, la météo s’est considérablement améliorée et malgré quelques courtes averses, la journée sera ensoleillée. Une petite pause mécano en cours de route pour Jean dont la moto fait des bruits bizarres et on renfourche les bécanes sur des routes qui sont maintenant des pistes, entre les rizières, les arbres fruitiers et les bouts de jungle.
On s’arrête pour déjeuner dans un boui-boui dans un village le long du fleuve où on restera de longues heures, au soleil, à déguster des mets et fruits locaux et à tenter de discuter avec les villageois qui nous dévisagent tous : ils ne doivent pas voir beaucoup de blonds bouclés et effectivement, comme prévu, on ne croise que des vietnamiens en scooter et des camions qui galèrent sur les routes à trous.
On reprend la route repus et on roule vers Bén Tre où l’on a prévu de passer notre seconde nuit. L’itinéraire emprunte un ferry pour traverser le Mekong et on y rencontre un pote de tenancier d’hôtel qu’on a laissé nous prendre en charge à partir de là. On le suit en moto sur les routes de campagne avec un arrêt dans une pépinière artistique avant d’arriver à l’hôtel Thao Nhi. On commande un repas de nems, rouleaux de printemps et poisson et on finit la soirée au Dumbal et à la Saigon.
Le lendemain on part tôt avec Toui, notre guide batelier pour la matinée sur le Mekong. On alterne des moments chouettes de navigation sur le fleuve et des moins intéressants de visite d’îles qui tournent au marché à touristes. D’accord on déguste de très bons produits locaux comme le miel d’orchidées mais des artistes viennent nous jouer la sérénade, l’île est remplie d’échoppes et on est très sollicité.
On fait comprendre à Toui que c’est pas vraiment notre tasse de thé, qu’on préfère rester sur l’eau et il nous emmène dans un bras fin du Mekong qu’on apprécie beaucoup. Malheureusement ça passe vite et il est bientôt temps de prendre la route du retour à Saigon (l’ancien nom de Ho Chi Minh Ville encore bien usité ici).
On prend le temps de chercher ce qui est appelé le Ferme aux Serpents pas loin de Bén Tre et c’est en fait un zoo un rempli de serpents vivants et formolés et de quelques autres animaux dans des cages trop petites. Un peu déçus on repart et on se donne rendez-vous à un carrefour pour déjeuner mais on se perd de vue et on loupe le rendez-vous. On met une demie heure à se retrouver et du coup on rentre directement vers Ho Chi Minh. L’arrivée dans la ville est impressionnante d’odeurs, de nuage de pollution, de circulation sur deux roues. On retrouve le quartier sans encombre, pris dans ce flot de 2 roues épique et on est bien content de retrouver nos pénates après ce tour mémorable dans le delta.
!!! ATTENTION MOUNA, c’est maintenant !!!
On se repose un peu l’après-midi (pendant que Jean va en cours) et à son retour on se paye un autre dîner à la cantine puis une soirée au Lush, boite à expat’ de Saigon que Jean tenait à nous montrer et dans laquelle on s’est bien marré.
Pour notre dernier jour à Ho Chi Minh on se la coule douce, on regarde nos photos et on part tranquillement dans les embouteillages prendre notre avion retardé pour notre prochaine destination, la capitale Hanoi.
Le nom du guide c’est Toui ? Ploucatement bien vu ça !
En fait on n’est pas si sûr… Ça sonnait comme ça mais Toui ça veut dire neige et je doute que ses parents lui aient donné un nom de fille.
L’eau n’est elle pas un peu crade au niveau de la barge ? j’avais pourtant cru comprendre que le riz était un élément constipant…
exxxxtreeeeeemm tobi off road!
slt les globes!!
Encore une bien belle destination! ca ride en mode extreeem mais pas autant qu’avec Jimny !;)
La grosse bizzzz gardez la kanaki attitude! ;)
Tata
Canon !
On voit que vous êtes entre de bonnes mains…quelle aventure!!! Jean a du se faire un malin plaisir a jouer le local.
Nous continuons a vous suivre…
Signé des admirateurs chevronnés
Un gros bisou à tous les deux aussi. On se voit vite à notre retour pour des retrouvailles de folie!
A très bientôt
merci pour la pancarte!:-)