Finies les agglomérations et les régions denses, on file vers le nord et les montagnes à la vitesse… d’un train de nuit qui met 10h à faire 350 kilomètres… Mais le principal est là : les couchettes étaient plus que confortables et le train pas trop bruyant. On débarque à Lao Cai, ville frontière avec la Chine au nord et on repart directement en navette vers Sa Pa, destination prisée des Vietnamiens à quelques 1800 mètres d’altitude. La route plein de virages et le cadre brumeux et très vert nous met l’eau à la bouche : Sa Pa, connue pour ses villages alentours peuplés de minorités ethniques et sa richesse de paysage nous offrira un très bel havre de paix pour les prochaines 72h.
On est très bien accueilli par Quen, la sœur de Luan qui tient un hôtel/restaurant dans le centre de Sa Pa. On découvre notre chambre avec vue imprenable après un bon petit-déjeuner. Un peu de repos et on enfourche direct nos bécanes pour un petit tour vers Ta Phin, village situé au nord peuplé de Zao rouge et de H’Mong noir. Il faut l’avouer, c’est devenu un peu des pièges à touristes : les femmes du village en habit traditionnel nous attendent dès les premières maisons et nous alpaguent. Elles nous proposent très gentiment et avec un anglais très correct (appris sur le tas !) de nous faire visiter leurs maisons. On part donc en discutant avec chacune d’elles mais très vite on doit promettre de leur acheter un sac, une écharpe ou un bracelet. Ça devient de plus en plus pressant et on finit par leur prendre chacun un bracelet à 10 000 Dongs pour finir la balade tranquille. Dures en affaires en plus les nanas ! On repart finalement en fin d’après-midi en passant par les routes « secondaires », c’est à dire bien abîmées et Thomas y laisse d’ailleurs un pneu. Retour tout doucement du coup et tant mieux au vu de ce que l’on voit de rizières en terrasse, de buffles et de fermiers le long de la route. Á l’arrivée, passage chez un garagiste pour mettre une rustine (1$) et rendre les motos. Les soirées sont fraîches et après un bon dîner typique vietnamien, on tombe de fatigue.
Le lendemain, re-moto ! Cette fois-ci, ayant plus de temps, on prévoit un parcours plus long en descendant en bas de la vallée vers le village de Ban Ho. Le parcours est escarpé mais on tient bon et nous arrivons finalement 30km plus loin, 1000m plus bas et peut-être 10 degrés de plus dans ce village au pied des montagnes et traversé par un torrent puissant (une centrale hydroélectrique de l’époque française en témoigne). On évite les mêmes écueils que la veille et on visite le village par nous-même, en déclinant très gentiment la proposition des femmes du village. On traverse pas mal de petits villages sur la route et on profite de nombreux points de vue, à l’aller comme au retour. Encore une belle journée de ride !
On finit notre séjour à Sa Pa par une matinée au marché, bien animé et offrant de multiples possibilités pour manger un morceau. Les femmes devant leurs marmites nous présentent leurs ingrédients et on se pose quelques temps pour déguster des nems, des nouilles au bœuf et aux légumes et, bien sûr, un caphe suo da, ça devient un rituel. On part ensuite vers Cat Cat, petit village situé en contrebas de Sa Pa et accessible à pied. Une petite boucle de deux heures pour descendre à la rivière puis remonter entre les buffles, les femmes en habit et les quelques motos (tellement moins qu’à Hanoï ou Ho Chi Minh !). Là encore, les paysages de rizières sont magiques et malgré le parcours touristique un peu chiant, on profite de scènes du quotidien des gens de ce village (récolte, séchage du riz, remontée des sacs de plusieurs dizaines de kilos sur le dos, etc…). Dernier dîner et nuit à Sa Pa, où la brume tombe dès la tombée de la nuit.
Lendemain, 7h30, départ en camionnette pour 280 km de routes vers Dien Bien Phu, ville tristement (enfin ça dépend pour qui) célèbre pour avoir accueilli les dernières batailles rangées entre les colons français et les révolutionnaires vietnamiens (avril-mai 1954). On mettra pas loin de 9h pour faire cette courte distance sur des pistes en mauvais état mais dans un décor dépaysant, entre jungle épaisse, activités fluviales et villages paumés. Le confort est sommaire et les covoitureurs tous Vietnamiens (sauf un Anglais) et à plus de 18 dans l’aubette, on arrive enfin à destination vers 16h. On trouve très vite un hôtel au décor kitsch à souhait devant la gare routière et on part profiter des dernières lumières au monument commémoratif célébrant la victoire vietnamienne qui domine la ville. La première impression sur cette ville se révélera bonne le lendemain : au-delà de son aspect historique et de quelques vestiges qui témoignent de ce combat légendaire, la ville n’offre pas grand intérêt. On passera quand-même notre journée du lendemain à aller visiter la colline A1, dernier bastion français et on visitera le musée où sont présentées les archives et les armes de cette époque. Enfin, et pour vraiment être sûrs de rien louper, on va au bunker du Général De Castries qui dirigeait les opérations côté français et dont le bunker est resté en état depuis bientôt 60 ans.
Le lendemain, départ aux aurores (5h30) pour le Laos. Là encore, le trajet n’a pas l’air long sur la carte mais le bus old-school et les routes de montagnes vont nous faire deviner qu’on est parti pour une nouvelle journée épique dans un bus vietnamien ! En plus de ça, le chauffeur bonde le bus de chemises et autres fringues de contrefaçon (bien planquées sous nos sacs par son collègue) avant de quitter la ville. On pensait que c’était fini, ben non : dans les villages sur les 30km on continue à charger le bus de paquets sur le toit et de nouveaux passagers. Le chauffeur a l’air serein, en route pour le Laos !
Sympa la ballade en moto !
Tu as bien fait de crever un pneu pour mieux profiter du paysage, Thomas.
Les rizières en terrasse, c’est ce que je préfère avec les cascades fraîcheur.
Bonne continuation, moi, je pars acheter du sirop de Liège.
Bises à vous.
Je l’attendais ce dernier épisode de votre virée au Vietnam. Je signe tout de suite pour un voyage dans ce pays qui a l’air bien attachant. J’adore le petit bonhomme avec les bras en V sur le monument en bronze…Il faudra nous faire quelques petites recettes de là bas pour Noël ! gros bisous à vous trois et continuez à prendre soin de vous !!
J’ai l’impression que l’Asie va constituer un bon moment de votre trip. En tout cas nous on aime bien.
Et le nouveau s’adapte bien ? Il n’a pas perturbé le couple?
Take good care and see you soon, now we can say it.
Dad
Easy Rider à Sa Pa, trop cool !
Encore des photos !
Encore des belles histoires !
Les man on vous a appelé ds tous les bars de chiang mai, mais vous deviez etre sur votre blog ou aux puces. En plus ct halloween au babyblon café. A toute