Nous vous avions laissé à bord d’un bus laotien qui a fini par nous déposer à Houei Xai, ville frontière sur le Mekong. Les formalités de douanes remplies, on embarque dans une pirogue en zone franche et on rejoint Chiang Kong, notre premier pas sur le sol thaïlandais. Ici, pas de visa mais juste un tampon et un droit de séjour de quinze jours (à la différence des arrivées en avion avec Oman Air où la durée est de 30 jours). On marche jusqu’au terminal et c’est parti dans un bus funky pour Chiang Rai.
La ville en elle-même ne présente pas de véritable intérêt et c’est surtout la région qui nous attire et on se focalise dès notre arrivée sur notre expédition de 2 jours en moto vers le Triangle d’Or et les frontières laotienne et birmane. On se trouve une guesthouse pour passer la première nuit et on va visiter le marché de nuit pour s’alimenter dans une cantine chinoise sans intérêt et dont la serveuse n’a rien fait pour nous arranger. Pas grave, on va se reposer et dès le lendemain matin on part en quête d’un loueur de moto qui nous assure des 125 cc pour 200 Baths par jour (l’équivalent de 5 €). Un passage rapide par l’office du tourisme pour obtenir une bonne carte de la région et c’est parti sur la Super Highway Number 1 direction Mae Chan plein nord. On quitte l’autoroute pour emprunter les petits axes de montagne vers le col de Mae Salong pour une pause déjeuner. Les paysages sont splendides et les routes de plus en plus escarpées. Heureusement nos montures sont de bonne facture et passent les lacets sans difficulté. On fait ensuite route vers le Mae Fah Luang Garden, jardin aux pieds de la Doi Tung Royal Villa construite dans la région pour occuper la population avec des activités autres que la production d’opium.
En effet on est ici en plein dans la région appelée le Triangle d’Or réputée pour le trafic d’opiacés. Le relief montagneux rend le coin très difficilement accessible et contrôlable, et les trafiquants ont eu (ont encore ?) des périodes prospères en contrôlant les allées et venues des ces substances entre les différentes frontières. Nous ne verrons en tout cas aucun champ de pavot, encore moins dans ce très joli jardin fleuri et dans une fin de journée aux lumières bien sympathiques. La nuit approchant et ne voulant pas prendre de risque inutile à conduire la nuit, on décide de redescendre vers l’autoroute et de rejoindre Mae Sai, la ville la plus septentrionale de la Thaïlande. On s’installe dans un confortable bungalow de bambou avec vue sur le Myanmar qui nous fait face de l’autre côté de la rivière.
On repart après un solide petit déjeuner sur une des routes les plus belles du road-trip, qui monte en lacets en longeant la frontière birmane et comporte de nombreux checkpoints de l’armée thaïe. Là les motos nous font sentir la difficulté et le rétrogradage en première est de mise. On monte jusqu’au Doi Tung, point culminant de la région, où un complexe tempulaire offert par le roi à sa mère nous attend. On le visite rapidement et on se met d’accord pour pousser jusqu’au point triple (c’est-à-dire l’endroit où le Laos, la Birmanie (Myanmar) et la Thaïlande se rencontrent par Mekong et Mae Nam Ruak interposés), très touristique mais valant la peine quand même pour sa singularité. On descend par une route parfaite pour la conduite et on arrive après un peu d’autoroute à Chiang Saen où un petit marché local nous accueille pour le déjeuner. On admire le paysage et les installations et on repart pour Chiang Rai, où l’on rend les motos et prend un bus vers Chiang Mai.
Trois bonnes heures de route et on débarque à Chiang Mai, seconde ville du pays par sa taille et sa population, très connue des routards du monde entier pour ses temples et pour ses environs propices au trek. Pour nous ça sera surtout repos et détente après ces deux jours de ride intensive. On profite de ces quelques moments pour goûter au plaisir du massage thaïlandais, assez douloureux certes, mais agréable. On visitera aussi le magnifique temple sur le Doi Suthep, montagne qui domine Chiang Mai. Celui-ci est très clinquant, avec plein d’effigies de Bouddha et de dorures et la vue sur la ville est sympa, même si la brume de chaleur trouble un peu le paysage.
On retrouve un groupe d’amis vacanciers dans la soirée et c’est avec grand plaisir qu’on passe quelques heures autour d’un verre à rattraper comme on peut le temps « perdu » depuis ces nombreux mois. On ira manger tous ensemble dans une cantine barbecue un peu décevante (voire beaucoup) qui propose un choix impressionnant de viandes crues à mettre soi-même sur le grill de notre table. Le principe n’est pas mal mais le lieu est sans charme et le personnel peu avenant. On finira notre séjour à Chiang Mai par une bonne balade dans la ville, sortir un peu des sentiers battus et rejoindre à pied le temple Ched Yod dans les faubourgs, très intéressant pour son côté authentique et ses bas-reliefs d’origine. C’est notre dernier après-midi et on finit notre balade par quelques temples « intra-muros ». Il est en effet intéressant de noter que la ville de Chiang Mai est cernée par des douves et des remparts de brique qui forment un carré parfait autour de la vieille ville. On quitte les copains en fin d’après-midi pour rejoindre le terminal de bus où un car plus qu’acceptable (ça faisait un bail !) nous attend pour partir à Bangkok, ville inondée en partie depuis quelques semaines. On aurait pu prendre un trajet proposé par un monde-authentique mais on a réussi à se débrouiller avec les tenanciers de la guesthouse.
Ça gong !
Dommage que vous ayez pas pu discuter ac des moines dans un des temples du centre de Chiang Mai ! C’est hyper intéressant. Amusez vous bien à Bangkok !
Superbe !!
Ils roulent à gauche aussi eux ?
C’était bon les petits insectes grillés ?
Coucou Gaëlle !
Ouais ils roulent à gauche en Thaïlande, mais au Laos et au Vietnam c’était à droite, va comprendre ! Mais ça va, entre chez vous et l’Australie, on est presque habitué (encore quelques hésitations genre rond-point quand même…).
Pour les insectes, on a pas encore franchi le pas. Autant on est franchement fan de la bouffe thaï, mais les trucs de ce genre c’est pas évident :)
Bisous les Nantais !
Salut les riders,
Comme d’hab, ça donne envie.
Une question qui me brûle les lèvres cependant : elles sont où les jolies ‘tites laotiennes/birmanes/thais…?
On dit qu’elles sont pourtant photogéniques.
Ceci mis à part, j’espère que tout va bien pour vous (ça a l’air).
Vivement la Noël pour les retrouvailles.
Des becs salés.
3+1 = nouvel an
T+O+B+I = petit coquin
QUID TEUFIS?
Coucou le frère,
Alors on a pas mis en photo de belles asiatiques, mais t’inquiète, on en croise pas mal. Après elles posent pas non plus à chaque coin de rue. Et puis il faut faire gaffe, il arrive que ce soit des hommes plus que de jolies femmes…
Pour les messages codés, je laisse Tobi te répondre mais ta perspicacité nous surprend!
Vivement les retrouvailles vannetaises autour d’un bon feu et d’un bol de cacahuètes. D’ici là on a encore le Népal et l’Inde à visiter :)
Sawa dee krap les porteurs de l’anneau,
Avez-vous pu rallier Bangkok comme prévu krap ?
De notre côté, retour long mais sans encombre, atterris à CDG à 7h du mat (heure française), il fait beau mais bien trop froid krap…
Vraiment sympa d’avoir pu partager un bout d’arooundtheworld avec vous krap. J’attends l’article Koh Samui et full moon sur le blog, à base de grand-pere, grand-mere et de bucket-buckeeeet krap.
Bon nez pâle. Take care. Biz.
Mike – Chiang Mai Six